AMIANTE : LA POUSSIÈRE DU MENSONGE

par | 9 / 04 / 25 | A la une, Mauvaise Mayonnaise

Le Maire en ce moment est un peu stressé… Il multiplie les réunions avec les représentants de parents d’élèves, école par école, maternelle et élémentaire.

Pas pour informer. Pour mieux désinformer.

Diviser pour mieux régner, ou plutôt : saupoudrer la vérité… comme on a saupoudré l’amiante.

Le Maire et ses collaborateurs techniques ont déroulé leur tissu d’explications :

Des DTA ?

Ah oui, il faut les mettre à jour tous les 3 ans…

Mais entre 2006 et 2022, visiblement, personne n’a vu passer le calendrier. Et surtout : pas un seul parent ne mettra jamais la main sur un document prouvant que ces mises à jour ont été faites dans les règles. Parce qu’ils n’existent pas.

Pendant ce temps, dans toutes les écoles de la commune, on rénovait.

Sans Diagnostics Amiante Avant Travaux.

Donc on ponçait, perçait, grattait…

… et on répandait joyeusement de l’amiante dans les murs, les plafonds, les sols, et dans les bronches de tout ce petit monde.

Mais rassurez-vous,

le Maire n’a rien vu !

Le Chat non plus n’a jamais vu un cadre des Services Techniques à quatre pattes, en train de compter les fibres d’amiante dans les salles de classe. Et pourtant, il y en avait.

Partout.

Une directrice des services techniques, aujourd’hui disparue (professionnellement parlant), avait osé dire la vérité :

« Le diagnostic de 2022, après 16 ans de petits travaux sans précautions, a été CATASTROPHIQUE. »

C’est sûrement pour ça qu’on ne l’a plus revue.

Elle, au moins, elle avait ouvert les yeux.

Depuis 2023 ?

Peut-être que les travaux sont enfin faits dans les règles ???

Mais l’amiante, lui, est resté.

Dans les murs, dans les sols, dans les plafonds.

Une jolie déco invisible, version fibre tueuse.

Et le budget 2025 ?

Zéro ligne pour la résorption de l’amiante.

On prévoit de continuer à « diagnostiquer ».

Mais désamianter ?

Oh non, il ne faut pas pousser. Un plan pluriannuel ? À quoi bon ?

Tant que personne ne tousse trop fort, on peut continuer à minimiser.

Le plus grave ?

Ce n’est même pas le déni.

C’est cette tentative constante de rassurer les parents en leur disant que l’amiante, ce n’est pas dangereux.

Non, Monsieur Le Disses,

l’amiante n’est pas un concept politique.

C’est un poison.

C’est de la mise en danger délibérée d’enfants et d’adultes depuis plus de 15 ans.

Et pendant ce temps… ?

Pas de rapport amiante avant travaux pour la majorité des interventions.

Quand il y en a, c’est souvent après que les entreprises aient reçu les marchés.

Des agents municipaux formés ? Oui…

Mais pas selon les qualifications exigées.

Équipements ? Parfois absents. Parfois insuffisants.

Masques ? Combinaisons ? Sacs spéciaux ? Trop cher. Trop contraignant.

Linos amiantés recouverts à la va-vite.

Cours d’école en enrobé percées sans analyses préalables.

Jeux pour enfants et poteaux installés au milieu des particules fines.

La vérité ?

On a couvert la misère comme on met un pansement sur une tumeur.

Et le pire, c’est qu’on ose encore dire aux parents :

« Ne vous inquiétez pas, tout va bien. »

Combien de générations devront encore respirer ce mensonge ?

Signé : Le Chat, éternellement allergique au cynisme, à la poussière… et à l’amiante.

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